...Perdu dans le désert, cuisant sous l'illustre soleil, Le marchand de sable ne trouve plus le sommeil, Et ceux qui ont échoués errent dans un rêve sans fin Où leurs destins n'est pas de retrouver leur chemin. Il n'y a pas de reflet dans mon miroir, Pas de soleil dans mon ciel, Pas une ombre dans le noir, Et aucune réponse à tout mes appels... Ils rêvent tous d'eux-mêmes, seul contre le monde entier, Sur une terre austère où différent toutes logiques ; Sans routes, sans sentiers ; et pour marcher, même pas de pieds ; Leur corps est d'éther et leurs songes sont prolifiques. ...Ici il n'y a pas de ciel ou d'enfer, Pas de son dans les complaintes, De clarté dans la lumière, Ni même de sortie dans ce labyrinthe... Leurs bras sont d'immenses branches de feuilles et de fleurs Ternes, brillantes, tantôt polychromes, tantôt transparentes, Qui effleurent toutes sortes de choses insignifiantes, Des photons et d'autres ondes, le temps et l'impesanteur, ...J'y suis bien chez moi, partout et nul part ; Il n'y a pas de chemin, Mais jamais on ne s’égare, Seulement deux directions, hier et demain... Enfin, leurs inconcevables pensées sont tangibles, Comme une vapeur subtile et aux mille couleurs ; C'est pour tout ces gens risibles, incompréhensibles, Pour ces incapables dont les gens éveillés ont peur... Doryann Dominguez
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